LETTRE A MA MER

"La mer : celle qui nous manque et que l’on hait parfois. Malgré la pluie, la peur, on continue à retourner la voir"

Dans le moyen métrage documentaire "Lettre à ma mer", qui s'intéresse à la pratique du surf féminin dans le sud de la Bretagne, la réalisatrice Mégane Murgia propose une vision de ce sport nautique bien loin des clichés dorés. Portrait croisé de trois surfeuses, "Lettre à ma mer" présente tour à tour Sophie, une jeune maman passionnée par le surf, Annabel, une jeune artiste inspirée par la mer et Clémentine, une globe-trotteuse qui explore les vagues du monde entier.

Les trois surfeuses nous parlent des sensations fortes que leur procure le surf, mais également de la relation charnelle qu'elles entretiennent avec la mer. Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il grêle, ces trois jeunes femmes téméraires lancent leur planche à l'eau pour goûter une nouvelle fois le plaisir de glisser sur les vagues.

Les filles sont considérées comme moins téméraires que les garçons, pourtant elles sont de plus en plus nombreuses sur nos côtes à aller dans l'eau toute l'année. A l’inverse du cliché répandu par les marques de surf-wear, dans notre région, la pratique de ce sport n’offre pas une image très féminine. Les vidéos sur les surfeuses professionnelles, qui parcourent le globe et les paysages ensoleillés, ont propagé une vision de la surfeuse très réductrice : un magnifique corps, une chevelure d’or, un paysage de rêve, des vagues parfaites... En Bretagne, le surf en maillot de bain peut être tolérable 15 jours dans l’année si l'été est clément. Pour vaincre la fraîcheur de l'eau, on enfile sa combinaison néoprène qui n'est pas là pour mettre en valeur les courbes féminines. Et la Bretagne offre une tout autre dimension du sport, l'eau est froide, les vagues ne sont pas parfaites... Mais le surf est devenu une manière de profiter pleinement du paysage breton.

Le projet est actuellement en post-production et en recherche de lieux de projection. La sortie est prévue en juin 2016