#NOFILTER // EDOUARD DELPERO

 
 
Natif de Marseille, rien ne prédestinait Edouard Delpero à une carrière professionnelle dans le surf. Et pourtant, à 26 ans il s'est créé un nom parmi les meilleurs riders. La tête bien faite et les pieds sur terre, il a fait le choix de continuer ses études en formation à distance, ce qui lui laisse un peu de temps pour surfer et parcourir le monde... 
Salt Water a rencontré le jeune espoir du surf français Edouard Delpero. Tout aussi à l'aise sur un longboard que sur un shortboard, Edouard s'est livré sur son parcours, ses projets, ses trips et son avenir.
 
Salt Water : On connait le surfeur-globetrotteur que tu es devenu, mais peux-tu nous dire comment tu t'es retrouvé pour la première fois sur une planche de surf et comment tu en es arrivé là ?

Edouard Delpero : C'est mon père qui nous a mis sur une planche de surf la toute première fois. Et depuis je n'ai plus lâché. Ça a commencé par aller surfer après les cours avant le coucher du soleil, quelques week-ends puis les vacances au Pays Basque... et finalement, j'ai fini par tout faire pour venir y vivre. Associer les études et le surf, c'est ce que j'essaie de faire depuis le début pour tenter ma chance dans la discipline ! Et pour le moment ça se présente plutôt pas mal ! (rires)

Tu as la vie dont rêvent la plupart des surfeurs. Comment se déroule une journée type pour toi ?

Hé bien j'organise mon emploi du temps en fonction des prévisions météo et des vagues. C'est l'avantage principal avec les études à distance. Je n'ai pas vraiment de journée type, je dirais plutôt que je m'adapte chaque semaine à ce qui se présente, y compris face à des voyages imprévus de dernière minute... (Rires)

Tu as fait des apparitions remarquées dans plusieurs contests. Préfères-tu la compétition ou le freesurf ? 

Ahahah, je pense que la réponse est évidente. Le free surf, mais j'avoue que j'ai beaucoup appris avec la compétition, dans le sport mais surtout sur moi-même. Je pense que c'est un outil très intéressant pour apprendre à se connaitre. Donc je dirais que chaque chose à son intérêt, et il y a du positif à tirer de chaque expérience !
 
Edouard pendant les Taiwan Open of Surfing. Photo : @andynarrowpath

Edouard pendant les Taiwan Open of Surfing. Photo : @andynarrowpath

 
Question piège: longboard ou shortboard?

L'un ne va pas sans l'autre pour moi !

Ton frère aîné Antoine, plusieurs fois champion du monde et d'Europe de longboard, a-t-il été un modèle pour toi ?

Définitivement ! J'ai suivi ses traces en intégrant le sport études à Bayonne au lycée René Cassin. En fait, c'est ma plus grande inspiration ! J'ai partagé les plus belles expériences en compétition notamment avec lui et c'est une chance de pouvoir évoluer à ses côtés.

Natif de Marseille, tu as ensuite débarqué à l'âge de 14 ans à Biarritz, sur la Côte Basque. Te sens-tu plus proche du Sud-Ouest ou du Sud-Est ?

Je ne renierai jamais mes origines, mais j'avoue que dans peu de temps j'aurais plus vécu au Pays Basque qu'à Marseille. Et je dois dire que la période de 15 à 25 ans a plus d'influence et d'impact dans notre vie que celle de 0 à 15..

Tu passes beaucoup de temps sur les routes et dans les avions... Tu reviens du Mexique, avant tu étais au Maroc à Taghazout... On a du mal à te suivre ! Y a t-il un endroit que tu affectionnes tout particulièrement ?

Le Pays Basque ! (Rires) Il n'y a rien de mieux que de rentrer à la maison après de beaux voyages. Non plus sérieusement, je pense que le Maroc restera une destination que j'affectionne tout particulièrement notamment pour la culture et gens de ce pays ! Les vagues bien entendu peuvent être parfaites mais des vagues on peut en trouver partout !
 

Photos : @dukelawson, MSP Morocco Surf Photography, tombottomprod

Qu'est ce que tu emportes toujours avec toi lorsque tu pars en trip ?

Un livre, mais je ne le lis jamais ! C'est pour la bonne conscience ! (Rires)

Qu'est ce qui inspire tes voyages? Comment choisis tu tes destinations?

La découverte des cultures, et le potentiel des vagues bien entendu, mais plus dans un second temps. L'année dernière j'ai profité d'une compétition pour découvrir un nouveau pays : Taiwan. Ma plus belle découverte de ces dernières années, c'est certain !
Tu étais en Chine cet hiver, quel souvenir en gardes tu ? Il y a du potentiel niveau surf ?

Chaque année la Chine réserve de nouvelles surprises et c'est un voyage d'autant plus incroyable que notre crew fait la totalité du voyage... Les vagues c'est secondaire je l'avoue. Mais le potentiel est très intéressant. Malheureusement, nous ne sommes là-bas que sur de très courtes périodes et il faut avoir de la chance pour pouvoir avoir l'opportunité d'explorer alors que nous devons rester sur l'endroit ou se déroule la compétition...
 
 
Avec toutes les nouvelles technologies, il est devenu rare de se retrouver seul au peak... Tu n'as pas peur que le mythe du surftrip en quête de vagues vierges disparaisse peu à peu ?

Je pense que si on cherche on trouve toujours un endroit tranquille !

En baroudeur expérimenté, quel est ton meilleur souvenir de voyage ?

La découverte d'une vague vierge lors d'un voyage récent, qui je le pense, n'avait jamais été surfé auparavant. Le spot est plus que capricieux, nous n'avions pas de planches et la nuit tombée, les conditions été les mêmes. Le lendemain, la vague n'existait plus...
 
 
Et ta pire expérience ?

Les galères d'avions? de transports... je ne saurais dire laquelle... peut-être la dernière en date en Inde l'hiver dernier. Avant de prendre un train, j'ai laissé mes planches dans un entrepôt qui devait organiser leur livraison directement à notre destination sans savoir si elles allaient bien arriver à destination... Résultat à l'arrivée pas de planches et obligé de ne pas prendre la connexion pour élucider ce mystère ! Heureusement, nous n'avions pas compris (ou on avait oublié de nous le dire...) que les marchandises arrivent 24 h après le passager ! Plus de peur que de mal, mais deux billets de train à racheter...
 
 
Tu as des projets pour 2016 ?

2016, c'est ma dernière année d'études au sein de l'ESC Grenoble, après 4 années au sein de cette formation à distance mise en place pour les sportifs de haut niveau. Donc niveau surf trips, vidéos, rien de très innovant... Je vais me focaliser sur ces deniers mois de travail intenses qui m'attendent. Pour 2017, oui j'ai quelques idées mais pour l'instant je suis en phase de réflexion et de préparation... 
 

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