A DAY AT THE OFFICE WITH JOHANNA OLK

 
 
Longtemps réservés à certains marginaux, les tattoos ont depuis peu conquis la peau de nombreux aficionados. Alors que la plupart d'entre eux se limitent encore à inscrire sur leur avant-bras le portrait de leur chat ou bien le nom de leur mère, Salt Water a rencontré une artiste pour qui l'originalité est reine. Résidente à l'Antichambre d'Anglet, Johanna Olk s'est bâtie un univers bien à elle s'inspirant de différents courants artistiques et du monde de la glisse. Tatoueuse, illustratrice, peintre, photographe... la jeune artiste possède de nombreuses cordes à son arc ! 
Entre deux tattoos, nous avons pu discuter tricot avec elle et on vous invite fortement à découvrir son travail ! 
 
 
Hello Johanna. Tout d'abord merci d'avoir accepté de répondre à nos questions et un grand bravo pour ton travail ! 
Peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous dire d'où tu viens ?
J'ai 23 ans et j'ai suivi des études de design industriel pour ensuite partir vivre en Australie où j'étais graphiste et illustratrice. Je suis rentrée en France l'année dernière pour monter mon propre studio de création, Olkstudio et je vis depuis peu à Biarritz .
 
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Comment es-tu devenu tatoueuse ? 
Complètement par hasard, en novembre dernier lorsque j'ai découvert l'Antichambre et que Roxanne (Pépée Tattoo) m'a prise sous son aile. 
Qu'est ce qui te plait dans ce métier et ce milieu ?
Contrairement au design, tatouer permet de rencontrer ses clients et partager un peu plus que des mails et un projet avec eux. 
C'est aussi étonnant de se dire qu'ils garderont une trace de notre rencontre pour le reste de leur vie.
Te souviens-tu de ton premier tattoo ? Avec du recul, tu en es satisfaite ?
Oui forcément je m'en souviens, d'autant plus que c'était il y a seulement 4 mois, c'était une fleur sur la cuisse d'un ami plutôt courageux. 
Il était plutôt cool! En même temps, j'ai eu la chance de directement commencer à tatouer dans un salon et j'ai vraiment progressé vite grâce aux conseils de Roxanne.
 
 
Comment vois tu le tatouage aujourd'hui, mode ou expression de sa personnalité ? 
Je pense que cela varie d'une personne à une autre, et d'une période à une autre de la vie. 
On peut tomber amoureux d'un dessin sans qu'il ne représente rien de personnel, on ressent juste le besoin de se l'approprier pour son caractère esthétique.
Le lendemain, un moment fort de notre vie peut nous pousser à nous faire tatouer quelque chose en rapport, comme une thérapie. Sur une même personne tout ça se mélange. Il est surement possible d'analyser quelqu'un, deviner sa personnalité, ses goûts, ce qu'il a vécu, en fonction de ses tatouages.
Jusqu'à très récemment le tatouage était assez marginal, comment expliques-tu l'engouement actuel ? 
Le tatouage à son commencement était une forme de marquage, plutôt péjorative.
Il a évolué en tendant progressivement vers une forme d'ornement du corps, puis une forme d'art. Globalement, toute forme d'art à son commencement fut marginale !
Aujourd'hui on peut faire des kilomètres pour venir se faire tatouer par un artiste dont on aime le travail. C'est un peu comme acquérir la toile d'un grand peintre sauf qu'elle se retrouve pour toujours sur notre peau. Seul le support de l'oeuvre change.
A part le tattoo que fais-tu de tes journées? 
Je dessine bien plus que je tatoue, j'aime bien faire des illustrations en couleur. 
J'aime aussi prendre des photos ou aller surfer. Sinon je promène Serge, mon chien, bien trop tôt le matin et bien trop tard le soir !
Qu'elles sont tes inspirations ? 
La musique, la mode, le design, la photographie, traîner dans des expositions, sur internet, la vie de tous les jours...
Comment définirais-tu ton style? 
Simple.
Comment t'imagines-tu dans quelques années ? 
Pareil, mais en mieux ?
 

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